Mardi, 6h30 encore le son du cor(ne de chasse) (comme pour aller au boulot). Mais non, c'est que du plaisir qui s'annonce; il n'y a pas de retardataires, tout le monde se couche de bonne heure et dort bien dans cet espace silencieux. A part peut-être, quelques-uns dérangés par quelques ronflements!
Le réveil est frais et le temps toujours aussi superbe. La marche reprend à 8h30 pour plus de 4 heures de bonheur, d'émerveillement. Nous avons beaucoup de chance. Les semaines passées ayant été quelques peu arrosées, le peu d'arbustes qui survivent dans ce désert sont verts; il y a aussi plein de petites fleurs blanches et violettes.
En marchant ce matin, je fais un constat: mon corps, qui m'a souvent fait souffrir, qui ne m'a pas épargné beaucoup, mon corps est sympa, il me laisse tranquille; lui aussi doit être bien dans cet espace.
Même après une nuit à même le sol, sans confort, je me réveille sans aucunes douleurs, je suis bien.
La marche, les jambes, c'est pareil, aucune tension, aucune difficulté; je suis si bien dans ma tête et dans mon corps, le paysage est si beau, si fort, si changeant, si énergisant, jamais ennuyeux, que si ça ne tenait qu'à moi, je ne m'arrêterais pas.
D'ailleurs, 4 heures de marche, je trouve que c'est peu (ça n'est peut-être pas l'avis de tous), je suis presque frustré.
Pendant cette marche, j'ai fais connaissance avec d'autres hommes; la parole est facile, puisque l'on est détaché de tout souci environnemental, il suffit de suivre par quelques regards ceux qui marchent devant ou sur les côtés.
A l'arrivée, le camp s'installe; tous se répartissent dans les dunes, seuls ou à plusieurs. Il y a quelques arbustes, peu hauts, mais qui donnent un peu d'ombre (il fait chaud) si on se couche bien à côté.
Après le repas, je prends une douche, oui, avec 1,5 l d'eau seulement, dans une bouteille de coca et ça fait du bien.
Shampoing des cheveux, et corps entièrement mouillé, savonné et rincé; si on fait attention, que l'eau ne tombe pas à côté du corps et coule à petits flots, 1,5 l suffisent. N'y a-t-il pas là une leçon à tirer sur nos consommations d'eau dans nos mondes dits civilisés?
Avec très peu d'eau, quelques lingettes, on se sent propres.
Pour ce qui est du rasage, beaucoup ne s'en soucieront pas et attendront le retour à l'hôtel pour retrouver une peau lisse.
Ateliers de l'après-midi:
Le premier est consacré au défoulement, au lâcher prise, les délires sont autorisés, voire conseillés; quelques-uns marqueront un peu de retenue. CLASSE CONFIDENTIEL
Un deuxième atelier consistera en des échanges verbaux. CLASSE CONFIDENTIEL
La restitution une fois de plus marquera des différences de ressentis entre tous.
Un troisième atelier se fera par petits groupes de 4 où chacun donne son avis sur le sujet proposé; CLASSE CONFIDENTIEL.
Un dernier atelier par groupes de 3 provoquera le contact physique entre les hommes, mais avec une notion de détente. CLASSE CONFIDENTIEL.
Après-midi très riche. Alexis, une fois de plus a su faire émerger, nos ressentis, nos gênes, nos émotions, nos tensions, nos blocages; j'ai pu extérioriser en toute liberté mes sentiments, mes énergies, mes réticences, mes regrets, mes souhaits, mes tensions,…
Pratique: faire la vaisselle.
Nous avons amené nos couverts (d'ailleurs l'alu c'est pas terrible quand les aliments sont chauds, on se brûle les doigts) et nous devons les nettoyer; là encore, il faut raisonner économie d'eau.
Le truc: nettoyer ses couverts avec du sable, il est fin, propre, abrasif, et récupère bien les restes de sauce; un petit coup de chiffon ou de papier, et la gamelle est propre.
Ce soir, j'ai, comme quelques-uns, un peu de mal à retrouver mon couchage; les repères sont moins évidents que les autres soirs à cet endroit.
Et bonne nuit !!
