Dimanche 11 mars 2007,
Au réveil, le ciel est très chargé; je doute qu'une décision de repartir soit prise, d'ailleurs le coup de trompe du matin ne trompe pas, il n'a pas une intensité qui nous presse au lever.
Confirmation de Jean-Marc: temps incertain, départ reporté au lendemain matin.
Depuis le début de ce récit, je crois que je n'ai pas beaucoup parlé des animaux du désert.
Les serpents? Aucun. La saison ne s'y prête pas encore.
Les scorpions? Un ou deux hommes nous ont dit en avoir aperçu un ou deux; personnellement, je n'en ai pas rencontré, ce qui ne m'a pas empêché de prendre chaque jour des précautions.
Les grillons? Bien noirs, ils sont partout et pas sauvages, mais on s'accommode à leur présence, à leurs incursions.
Et c'est tout ce qu'on peut voir à cette époque là. En fait non, il y a d'autres animaux, beaucoup moins visibles, beaucoup moins prévisibles, ce sont les tiques. Sur les arbustes où les couvertures étaient mises à sécher, sur les chameaux, elles sont nombreuses à guetter la moindre occasion de s'accrocher à notre peau, dans les endroits les plus inattendus et les plus chauds, j'en ferai la désagréable expérience. Une bonne extraction avec un outil approprié et un contrôle au retour, et j'oublierai vite cet épisode.
Atelier du matin, échauffement habituel, exercice mettant en exergue, notre agressivité, notre rage.
Dans cet exercice chacun peut choisir avec qui il veut échanger, c'est important de pouvoir choisir.
L'après-midi sera consacré à une réflexion: que vas-t-on faire de toute cette énergie, de toute cette force en rentrant chez soi? Qu'est ce que chacun va tirer de cette expérience? Le travail en petits groupes facilitera une fois de plus l'expression de chacun: - donner les bons mots à ce qu'on ressent - à ce que l'on veut réellement dire - formuler les bonnes intentions avec précision.
J'arriverai en quelques mots, bien choisis, à rédiger quelques engagements pour le retour.
